Qualité de la moutarde de l'Ouest canadien en 2019 - Bilan des conditions météorologiques et de la production

Conditions météorologiques

En raison du temps relativement favorable au cours du mois de mai, quoique plus frais et sec que la normale, la presque totalité de la moutarde était ensemencée à la première semaine de juin. Au début juin, l’humidité de la couche arable suscitait des inquiétudes, et le développement des cultures a été retardé. Vers la fin juin cependant, les conditions d’humidité se sont grandement améliorées, tout comme le développement des cultures.

Le développement des cultures de lin s’est poursuivi jusqu’en juillet et août, bien qu’avec environ deux semaines de retard sur la normale. Selon la majorité des rapports, les cultures étaient en bon état, et la plupart des régions productrices de moutarde bénéficiaient d’une humidité adéquate.

Les travaux de récolte ont commencé la dernière semaine d’août, mais ils ont progressé lentement et ont été retardés par la pluie, la neige et le temps froid. Après plusieurs interruptions, les travaux se sont terminés la troisième semaine d’octobre. (Saskatchewan Crop Reports - https://www.saskatchewan.ca/business/agriculture-natural-resources-and-industry/agribusiness-farmers-and-ranchers/market-and-trade-statistics/crops-statistics/crop-report/previous-crop-reports et Olds Products 2019 Crop Reports - (https://oldsproducts.com/crop-reports/).

On peut consulter les tendances de températures et de précipitations enregistrées dans l’Ouest canadien pour la saison de croissance de 2019 sur le site Web d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à http://www.agr.gc.ca/DW-GS/historical-historiques.jspx?lang=fra&jsEnabled=true.

Information sur la production et les grades

Comme l’indiquent les données du tableau 1, la production de graines de moutarde en 2019 a diminué d’au moins 20 % par rapport à 2018, pour atteindre 134,6 milliers de tonnes métriques. Cette baisse est principalement attribuable à la diminution de la superficie ensemencée. Le rendement était d’environ 870 kg/hectare (Statistique Canada), ce qui est à peu près semblable au rendement de l’an dernier (880 kg/hectare), mais inférieur et à la moyenne décennale (971 kg/hectare).

Les agriculteurs de la Saskatchewan sont responsables de 73 % de la superficie totale ensemencée dans l’Ouest canadien et de près de 79 % de la production de moutarde, tandis que ceux de l’Alberta sont responsables de la majeure partie de la superficie ensemencée et de la production restantes (tableau 1).

Cette année, 60 % des échantillons ont été classés no 1, ce qui est très près de la moyenne décennale (de 2009 à 2018). Les conditions de croissance et de récolte se sont traduites par une moutarde présentant certains dommages visibles, et ce, pour tous les types de moutarde (tableau 4). Dans le cas de la moutarde blanche, le mélange apparent de graines de mauvaises herbes et de matières étrangères constitue un facteur important de déclassement des échantillons soumis en 2019.