Qualité du soja oléagineux canadien en 2016 - Teneurs en huile et en protéines

Teneurs en huile et en protéines

La teneur moyenne en protéines était de 40,1 % en 2016, soit une légère augmentation par rapport à l’année dernière (39,6 %) et à la moyenne sur cinq ans (2011-2015) qui s’établissait à 39,4%. Les échantillons de l’Est canadien avaient une teneur en protéines plus élevée que ceux de l’Ouest canadien (40,6 % et 39,3 % dans l’Est et aux Maritimes comparativement à 38,7 % dans l’Ouest). Pour tous les grades combinés, les teneurs en protéines des échantillons des producteurs individuels s’étalaient de 29,3 % à 43,2 %, soit un élargissement de l’éventail par rapport à 2015 (de 31,3 % à 43,2 %). Un échantillon de l’Ontario ayant été classé Soja, Canada n^o 2 avait une teneur particulièrement faible en protéines (29,3 %) sans avoir une forte teneur en huile (22,6 %). La figure 4 montre la tendance de la teneur en protéines du Canada depuis l’année 2000 ainsi que de l’Est canadien (Québec et Ontario) et de l’Ouest canadien (Manitoba et Saskatchewan) depuis 2008. Le graphique illustre une baisse de la teneur en protéines d’environ 2 % de 2000 à 2016. Les moyennes de l’Ouest étaient constamment plus basses que les moyennes de l’Est de 2008 à 2016. De plus, les moyennes annuelles de l’Ouest montrent des écarts annuels plus marqués que les moyennes de l’Est.

La teneur moyenne en huile était de 21,7 % (tableau 2) pour les Soja, Canada n^os 1 et 2. Cette moyenne est très semblable à celle de 21,5 % observée en 2015 (tableau 4) ainsi qu’à la moyenne sur cinq ans de 21,4 %. On n’a pas noté de différences importantes entre les moyennes de teneur en huile obtenues à partir des différents grades (tableau 2). Les moyennes pour les Soja, Canada n^os 3 et 4 s’établissaient à respectivement 21,4 % et 23,7 %, mais on n’a reçu que deux échantillons pour ce grade, ce qui n’est pas statistiquement représentatif. On a constaté une différence marquée entre les moyennes des Soja, Canada n^os 1 et 2 en provenance des provinces de l’Est et de l’Ouest, les échantillons en provenance des premières affichaient une teneur en huile plus élevée que ceux originaires des dernières (22,0 % dans l’Est comparativement à 20,8 % dans l’Ouest) (tableau 2). Sur l’ensemble des grades combinés, la teneur en huile des échantillons en provenance des producteurs individuels s’établissait entre 19,0 % et 24,8 %, ce qui représente une diminution par rapport à l’intervalle observé en 2015 de 17,4 % à 25,8 %. La figure 5 illustre la tendance de la teneur en huile du Canada depuis 2000 ainsi que de l’Est canadien (Québec et Ontario) et de l’Ouest canadien (Manitoba et Saskatchewan) depuis 2008. Depuis l’année 2000, la teneur moyenne en huile a augmenté; elle est environ 1,5 % plus élevée en 2016 qu’en 2000. Toutefois, on constate une différence marquée entre les moyennes de l’Est et de l’Ouest en raison des différentes conditions de croissance et des différences variétales.

On peut observer d’importantes variations des teneurs en huile et en protéines des échantillons des deux grades supérieurs entre toutes les provinces et, globalement, entre les provinces de l’Est et celles de l’Ouest (tableau 2). Si les conditions environnementales peuvent influencer considérablement les paramètres de qualité du soja, le choix de variété et la fertilité du sol peuvent aussi jouer un rôle à l’égard de la qualité. Plus précisément, il y a une relation inverse entre la teneur en huile et en protéines du soja de l’Est canadien et de l’Ouest canadien : plus la teneur en huile est élevée, plus la teneur en protéines est faible.