Qualité du soja oléagineux canadien en 2016 - Composition en acides gras

Composition en acides gras

Le tableau 3 montre la composition en acides gras des échantillons combinés de Soja, Canada n^os 1 et 2 transmis par les différentes provinces. Cette année, la différence entre la composition en acides gras des provinces a diminué par rapport à l’année dernière. La teneur moyenne en acide linolénique (C18:2), le principal acide gras présent dans l’huile de soja, s’établissait à 53,1 % et variait de 52,6 à 55,1 %, tandis que la moyenne de l’année précédente s’établissait à 52,8% et variait de 52,0 à 58,8 %. La teneur moyenne en acide oléique, le deuxième acide gras le plus important, s’établissait à 22,7 % en 2016 et était identique que celle observée en 2015. La teneur moyenne en acide α-linolénique (C18:3), l’autre important acide gras insaturé, s’établissait à 8,2 % en 2016 (8,5 % en 2015) et variait de 7,5 à 10,3 %. Le total des acides gras saturés variait de 14,6 % pour l’Île-du-Prince-Édouard à 15,5 % pour le Québec et la Saskatchewan, avec une moyenne de 15,3 % pour le Canada.

L’indice d’iode est utilisé pour estimer le niveau de l’indice d’insaturation des acides gras dans l’huile; plus le nombre de liaisons doubles dans l’huile est élevé, plus l’indice d’iode et le niveau d’insaturation sont élevés. En 2016, la teneur moyenne en acide α-linolénique était un peu plus élevée par rapport à l’année dernière, comme en témoignent les valeurs d’iode très semblables à l’année dernière, soit 113,2 unités en 2016 par rapport à 133,7 unités en 2015. La figure 6 présente la tendance de l’indice d’iode de l’Est canadien (Québec et Ontario) et de l’Ouest canadien (Manitoba et Saskatchewan) depuis 2009 ainsi que les moyennes globales du Canada. Les fluctuations d’une année à l’autre sont attribuables aux différences environnementales, notamment la géographie (la température et les précipitations varient énormément de l’Est à l’Ouest canadien).

Les moyennes canadiennes sont pondérées en utilisant les données sur la production. Jusqu’en 2015, on cultivait plus de deux fois la quantité de soja dans l’Est canadien que dans l’Ouest; ainsi, les moyennes canadiennes étaient fortement axées sur les moyennes de l’Est. En 2016, on n’a produit qu’environ 1,7 fois plus de soja dans l’Est que dans l’Ouest. Si la production dans l’Ouest continue d’augmenter, les moyennes canadiennes représenteront les deux régions de production de manière égale.